Vie intime, affective et sexuelle en EHPAD

« Vie intime, affective et sexuelle en EHPAD : respecter, accompagner et promouvoir les droits fondamentaux »

Introduction

La vie intime, affective et sexuelle (VIAS) des personnes âgées vivant en EHPAD est un sujet essentiel qui gagne progressivement en visibilité. Longtemps ignorées ou banalisées, les questions liées à la sexualité et à l’affectivité chez les personnes âgées sont pourtant au cœur de la dignité humaine, du bien-être et de l’épanouissement de chacun, quel que soit l’âge ou la situation de handicap.

  

La Charte ISA, publiée le 9 novembre 2023 lors du colloque international EURYAL à Paris, (Charte Internationale des droits à l’Intimité, la Sexualité et l’Autonomie en établissement) promeut une approche globale qui reconnaît le droit à la sexualité, le respect de la vie privée, la liberté affective et sexuelle, tout en insistant sur la nécessité d’adapter l’accompagnement dans les établissements médico-sociaux. Parallèlement, la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié, le 12 février 2025, de nouvelles recommandations sur l’accompagnement de la vie intime, affective et sexuelle en ESSMS (Établissements et Services Sociaux et Médico-Sociaux). Ces deux documents se rejoignent pour encourager une approche positive de la sexualité, la mise en place de bonnes pratiques et la formation des professionnels de santé et du secteur social et médico-social.

Cet article propose un tour d’horizon des principaux axes à retenir pour aborder la vie intime, affective et sexuelle en EHPAD. Nous examinerons comment respecter l’intimité des résidents, quelles sont les bonnes pratiques à adopter, quels sont leurs droits, comment aborder la sexualité des personnes âgées, quels sont les obstacles courants, comment sensibiliser le personnel soignant et d’encadrement, enfin, comment intégrer la sexualité dans les projets d’accompagnement. Vous découvrirez également comment les recommandations de la Charte ISA et celles de la HAS se coordonnent, afin de proposer un cadre respectueux, éthique et conforme à la dignité de chaque personne.

En fin de lecture, vous trouverez un FAQ (Foire Aux Questions) qui recense les interrogations les plus fréquentes sur le sujet.

  1. Comment respecter l’intimité en EHPAD ?

Mots-clés: respect de la vie, vie intime affective, intimité de la personne, personne âgée, accompagnement, établissements et services sociaux, droit à la sexualité, liberté affective et sexuelle

 Respecter la vie intime et l’intimité de la personne âgée au sein d’un EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) constituent un principe fondamental. Il ne s’agit pas seulement de protéger un espace privé, mais aussi de reconnaître le droit à la sexualité et la liberté affective et sexuelle.

 Préserver l’espace personnel : La première étape pour respecter l’intimité consiste à garantir des conditions matérielles adéquates. Selon la HAS, il est recommandé de mettre en place des espaces privés (chambres individuelles dotées de verrous, pancartes « ne pas déranger », salons privatifs) où la personne âgée puisse recevoir un conjoint, un ami ou profiter de moments de solitude.

Les établissements et services sociaux sont encouragés à réévaluer leurs dispositifs afin de s’assurer que ces espaces garantissent réellement l’isolement nécessaire.

 Favoriser l’expression des désirs et des besoins

Le respect de la vie intime implique également de reconnaître la capacité d’une personne âgée à exprimer ou non un désir amoureux, affectif ou sexuel. L’accompagnement ne consiste pas seulement en une intervention soignante, mais en la création d’un climat de confiance où la personne est encouragée, si elle le souhaite, à partager ses enviesses sentiments et ses préférences.

 Entre la Charte ISA et la HAS

La Charte ISA souligne la nécessité de protéger la dignité et l’autonomie de chacun. Elle engage les établissements à reconnaître et respecter les droits des résidents à une vie intime affective. De son côté, la HAS préconise un cadre plus précis : s’assurer que chaque personne accompagnée, quelle que soit sa dépendance, puisse bénéficier d’un espace d’intimité et de confidentialité. Les deux documents insistent sur la mise en place de protocoles clairs pour éviter les intrusions indésirables ou la violation de l’intimité.

  1. Quelles sont les bonnes pratiques en EHPAD ?

Mots-clés : bonnes pratiques, accompagner la vie, approche positive, éducation sexuelle, professionnels de santé, services sociaux et médico, réflexion éthique, situation de handicap

Dans un EHPAD, la mise en place de bonnes pratiques requiert une vision globale du bien-être de la personne et une approche positive de la sexualité, en tenant compte de la vulnérabilité liée à l’âge et parfois à une situation de handicap.

 Avoir une approche positive et une réflexion éthique

Le concept d’approche positive invite à valoriser la sexualité en tant que composante fondamentale de la santé et de l’épanouissement personnel. Pour y parvenir, il est nécessaire d’instaurer une réflexion éthique au sein de l’établissement :

  • Former les professionnels de santé et les équipes pluridisciplinaires (médico-sociales, aides-soignants, psychologues, etc.) aux notions de consentement et d’intimité.
  • Développer une culture d’établissement tournée vers la bientraitance et la prévention de toute forme d’abus.

 Adapter l’Éducation complète à la sexualité tout au long de la vie (référence UNESCO) et l’accompagner

La HAS recommande une éducation à la sexualité adaptée à l’âge et à l’état de santé de chaque personne. Bien que le terme « éducation sexuelle » puisse surprendre dans le contexte des personnes âgées, il s’agit surtout de parler clairement de prévention, de respect mutuel et de la connaissance de son propre corps, même à un âge avancé. Cette éducation vise aussi à informer sur les risques potentiels (infections sexuellement transmissibles, abus, etc.) et à promouvoir l’expression libre de ses choix.

Par ailleurs, accompagner la vie affective et sexuelle des résidents nécessite de prendre en compte leurs contraintes de santé, qu’elles soient physiques ou psychiques. Les services sociaux et médico-sociaux doivent veiller à individualiser cet accompagnement, en tenant compte des spécificités (mobilité réduite, troubles cognitifs, etc.).

Synergie entre la Charte ISA et les recommandations HAS

  • La Charte ISA prône un cadre bienveillant qui encourage la personne à exprimer librement ses besoins et ses préférences, tout en luttant contre les discriminations. Elle base l’information et l’accompagnement sur la mise en œuvre des Droits humains.
  • La HAS structure cette approche par des recommandations formelles : formation des équipes, intégration de la sexualité dans le projet d’établissement, etc.

L’harmonisation de ces deux approches permet aux EHPAD d’aller au-delà des intentions pour instaurer de véritables bonnes pratiques.

  1. Quels sont les droits des résidents ?

 Mots-clés : droits des personnes handicapées, respect de la vie privée, liberté, droit à la sexualité, haute autorité de santé, prise en compte, personne accompagnée, situation de handicap

 Le cadre légal et éthique (charte ISA)

Les droits des personnes handicapées et plus généralement des résidents en EHPAD reposent sur des principes fondamentaux :

  • Le respect de la vie privée : Toute personne, même dépendante, conserve un droit inaliénable à l’intimité.
  • La liberté de choix : Il s’agit de reconnaître la capacité de décider de sa vie affective et sexuelle.
  • Le droit à la sexualité : Repris à la fois par la Charte ISA et les textes internationaux de droits humains, il impose aux établissements de veiller à ce que ce droit puisse s’exercer sans violence, discrimination ou jugement.

 Rôle de la Haute Autorité de Santé (HAS)

La HAS insiste sur la prise en compte des souhaits de la personne accompagnée dans son projet personnalisé. Pour les résidents en situation de handicap, cela signifie :

  • Mettre en place des outils de communication adaptés (supports visuels, langage simplifié, etc.) afin qu’ils puissent exprimer leurs besoins intimes et affectifs.
  • Veiller au consentement, un concept clé que la HAS replace au cœur de la relation soignant/soigné et dans les interactions entre résidents.

 Intersections avec la Charte ISA

La Charte ISA a pour ambition de protéger les droits fondamentaux, en particulier pour les personnes en établissement. Elle reconnaît la nécessité d’une concertation et d’une formation adaptées pour éviter toute forme de maltraitance. Ainsi, la Charte et la HAS convergent vers la même finalité : offrir un environnement propice à l’épanouissement affectif et sexuel des résidents, en respectant leurs droits fondamentaux.

  1. Comment aborder la sexualité des personnes âgées ?

Mots-clés  : sexualité en EHPAD, éducation sexuelle, approche positive, relation sexuelle, accompagnement sexuel, tabou, santé sexuelle, respectée

Lever le tabou

La sexualité en EHPAD est souvent considérée comme un tabou, associé à l’idée que la vieillesse serait incompatible avec le désir sexuel ou le besoin d’affection. Pourtant, les travaux menés par la HAS et la Charte ISA démontrent que la santé sexuelle fait partie intégrante du bien-être, quel que soit l’âge.

L’importance de l’éducation sexuelle et de l’approche positive

Aborder la sexualité de la personne âgée implique :

  • Une éducation à la sexualité continue qui, au-delà des notions de prévention, inclut le respect du corps et des émotions.
  • Une approche positive valorisant la relation sexuelle lorsqu’elle est désirée et respectée, au même titre que toute autre composante de la qualité de vie.

Accompagner à l’intimité et à la sexualité en respectant l’autonomie

L’accompagnement sexuel vise à soutenir des personnes qui, en raison de leur état de santé ou de leur handicap, ne peuvent accéder à la sexualité de manière autonome. Bien que ce dispositif soit encore débattu juridiquement dans certains pays, la Charte ISA encourage la mise en place d’un environnement bienveillant et formé pour répondre aux besoins spécifiques. Dans tous les cas, il est essentiel d’écouter la parole de la personne, de respecter ses limites et d’évaluer régulièrement ses désirs.

  1. Quels obstacles à la vie affective en EHPAD ?

Mots-clés: obstacle, frein, difficulté, tabou, manque d’éducation, situation de handicap, violences sexuelles, comportement sexuel

Malgré les évolutions récentes, de nombreux obstacles persistent et empêchent une pleine reconnaissance de la vie affective et sexuelle des résidents en EHPAD.

 Aborder les obstacles culturels et institutionnels

  • Tabou : Le poids de la culture et de la morale peut créer un frein à l’expression de la sexualité. Le manque d’éducation sur la sexualité des seniors alimente les préjugés et les non-dits.
  • Difficulté de conciliation : Les établissements craignent parfois la réaction des familles, des proches ou des autres résidents, et peuvent donc brider certaines initiatives.

 Adapter la situation de handicap

Pour les résidents en situation de handicap, les freins se multiplient : dépendance physique, troubles cognitifs, communication difficile… Ces situations nécessitent des équipes formées capables de comprendre et d’accompagner un comportement sexuel parfois jugé « inapproprié », alors qu’il s’agit avant tout d’un besoin d’expression.

 Prévenir et dépister les violences sexuelles

Les violences sexuelles constituent un risque majeur en établissement. La Charte ISA et la HAS insistent sur la nécessité d’instaurer un cadre de prévention, de détection et de signalement systématique en cas de suspicion. Des procédures claires et connues de tous doivent être mises en place, afin de protéger les personnes vulnérables et agir rapidement contre tout abus.

  1. Comment sensibiliser le personnel soignant ?

Mots-clés : formation, sensibilisation, professionnels de santé, approche, équipe professionnelle, réflexion, respect, soutenir

 Promouvoir la formation et la sensibilisation des soignants et accompagnants

La formation et la sensibilisation des professionnels de santé (infirmiers, aides-soignants, médecins) et de l’ensemble des équipes (psychologues, animateurs, aidants, etc.) sont au cœur d’une démarche de respect de l’intimité et de la sexualité des résidents. C’est un point clé à la fois pour la HAS et pour la Charte ISA.

  • Formation initiale et continue : Aborder la question de la sexualité des personnes âgées, le consentement, le cadre légal et éthique, la prévention des risques, etc.
  • Approche interdisciplinaire : Encourager la réflexion commune au sein de l’équipe professionnelle pour traiter les questions complexes : consentement de personnes atteintes de troubles cognitifs, limites de l’intervention soignante, etc.

Créer un environnement bienveillant et respectueux

Pour soutenir la vie intime, affective et sexuelle des résidents, il est indispensable de créer un environnement où chaque professionnel se sente légitime d’aborder le sujet sans crainte ni jugement. La charte éthique de l’établissement, associée à la Charte ISA, doit inclure des dispositions explicites sur ces questions.

  1. Comment intégrer la sexualité dans l’accompagnement ?

Mots-clés : intégrer, accompagnement, vie intime affective, soutenir, réflexion éthique, services sociaux, droit à la sexualité, situation de handicap

L’intégrer dans un volet du projet d’établissement

Pour intégrer pleinement la sexualité dans l’accompagnement, il est recommandé d’inscrire ce thème dans le projet d’établissement, le règlement de fonctionnement ou tout autre document de référence. Les services sociaux et médico-sociaux doivent ainsi :

  • Définir des objectifs clairs (promotion de la vie intime affective, information des résidents sur leur droit à la sexualité, etc.).
  • Élaborer des protocoles spécifiques (accès à la chambre d’autrui, gestion des situations sensibles).
  • Mettre en place une réflexion éthique pour soutenir la décision dans des contextes complexes (par ex. lorsque la capacité de consentement est diminuée).

 Soutenir la personne en situation de handicap

Certaines personnes âgées peuvent cumuler les effets de l’âge et un handicap préexistant ou survenu ultérieurement. Pour elles, la vie intime affective nécessite souvent un accompagnement personnalisé :

  • Dispositifs d’aides techniques ou humaines pour faciliter les rencontres ou les moments d’intimité.
  • Coordination entre l’équipe médicale, soignante, sociale et parfois la famille, afin de soutenir la personne dans sa démarche.

 Synergie entre la Charte ISA et la HAS

La Charte ISA rappelle le droit à la sexualité, y compris en situation de handicap, et invite les établissements à s’engager concrètement dans cette voie. De son côté, la HAS propose un socle transversal qui met l’accent sur la formation, la prévention des risques et la prise en compte des spécificités de chaque public. L’articulation entre ces deux approches assure un accompagnement complet et sécurisé.

Conclusion : vers un engagement partagé

La vie intime, affective et sexuelle en EHPAD est un enjeu de société qui requiert la mobilisation de tous : résidents, familles, professionnels de santé, direction d’établissement, pouvoirs publics et instances comme la Haute Autorité de Santé. La Charte ISA et les recommandations de la HAS, publiées le 12 février 2025, offrent un cadre novateur et complet, basé sur le respect, la liberté et la dignité de chaque personne âgée, y compris en situation de handicap.

Pour que ces principes se traduisent en actes, il est indispensable que chaque EHPAD s’engage dans une démarche d’évaluation, de formation et de concertation. C’est en sensibilisant toutes les parties prenantes, en adoptant une approche positive et en structurant les bonnes pratiques que l’on pourra véritablement faire évoluer les mentalités et offrir un accompagnement de qualité.

En découvrant la Charte ISA et en adhérant à ses principes, les établissements s’inscrivent dans une dynamique d’amélioration continue et de bientraitance. Nous invitons vivement tous les professionnels, responsables d’établissements et personnes concernées à prendre connaissance du contenu complet de la Charte et des recommandations de la HAS pour mettre en œuvre, concrètement, le droit à la sexualité et la liberté affective et sexuelle de chaque résident.

FAQ (Foire Aux Questions)

  1. La sexualité est-elle encore possible en EHPAD ?

Absolument. La sexualité et l’intimité  font partie intégrante de la vie et ne disparaissent pas nécessairement avec l’âge. En EHPAD, il est fondamental de respecter le droit à l’accès à la sexualité, tout au long de la vie et de garantir un environnement bienveillant qui permette à chaque résident d’exprimer ses besoins, dans le respect de soi et de l’autre.

  1. Comment l’équipe soignante peut-elle aborder ce sujet délicat ?

La clé réside dans la formation et la sensibilisation. L’équipe doit être informée des bonnes pratiques, notamment sur le consentement, l’intimité, et savoir comment écouter sans juger. Une réflexion éthique en équipe professionnelle permet également d’uniformiser les postures et d’éviter les malentendus.

  1. Qu’en est-il des personnes en situation de handicap ?

Les droits des personnes handicapées sont les mêmes que ceux de tout un chacun, y compris le droit à l’accès à la sexualité. La Charte ISA et la HAS insistent sur la prise en comptede la situation de handicap pour adapter l’accompagnement et respecter la liberté individuelle.

  1. Comment gérer le tabou auprès des familles et de l’entourage ?

La communication est essentielle. Informer les familles et l’entourage des bonnes pratiques, des recommandations de la HAS et de la Charte ISA peut aider à mieux comprendre que la sexualité fait partie intégrante de la vie, même en établissement.

  1. Que faire en cas de violence ou de situation de non-consentement ?

Chaque EHPAD doit mettre en place des protocoles de prévention et de signalement. En cas de violences sexuelles ou de suspicion, il faut alerter immédiatement la direction et les autorités compétentes. La Charte ISA et la HAS recommandent une démarche structurée pour protéger la personne vulnérable.

  1. Comment soutenir un résident qui exprime un désir d’accompagnement sexuel ?

L’accompagnement sexuel reste un sujet complexe sur le plan juridique. Toutefois, le rôle de l’établissement est d’assurer une écoute attentive et de veiller au respect de la dignité. Selon la législation en vigueur et les recommandations, une concertation pluridisciplinaire peut être envisagée pour trouver des solutions respectueuses.

  1. Peut-on aménager des espaces dédiés à l’intimité ?

Oui, et cela est même recommandé. Prévoir des espaces (comme des chambres individuelles verrouillables ou des salons privatifs) permet de garantir la confidentialité et le respect de la vie privée.

  1. Comment s’assurer que la sexualité des personnes âgées est prise en compte dans le projet personnalisé ?

Le projet personnalisé doit aborder toutes les dimensions de la personne, y compris la vie intime affective et sexuelle si celle-ci le souhaite. Il s’agit d’un échange entre la personne âgée, ses proches (si elle le désire) et l’équipe soignante, pour définir les besoins, les limites et les modalités d’accompagnement. Le projet personnalisé doit être réévalué tous les ans en concertation avec le résident.

  1. Quelles sont les obligations légales pour les établissements ?

Les établissements doivent respecter la loi en matière de respect de la vie privée, de protection des personnes vulnérables et de prévention des abus. Les recommandations de la HAS viennent préciser les bonnes pratiques et la Charte ISA propose un engagement volontaire pour aller plus loin dans la reconnaissance du droit à la sexualité.

  1. Comment adhérer à la Charte ISA ?

Pour adhérer à la Charte ISA, l’établissement peut contacter l’organisme porteur de la Charte ISA, https://charte-isa.com, et s’engager dans une démarche d’autoévaluation et de formation. Cette adhésion implique également une volonté d’amélioration continue et de respect des principes éthiques énoncés (dignité, liberté, intimité, consentement…).

En conclusion, la vie intime, affective et sexuelle en EHPAD est un enjeu essentiel pour la personne âgée et son accompagnement. Les synergies entre la Charte ISA et les recommandations de la Haute Autorité de Santé du 12 février 2025 constituent un cadre solide pour instaurer les bonnes pratiques, respecter les droits des résidents et promouvoir la liberté affective et sexuelle. Nous encourageons chaque lecteur, professionnel ou proche de résidents, à approfondir ces textes fondateurs et à encourager leur mise en œuvre dans tous les établissements et services sociaux concernés.

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